Et 1, et 2, et 3… Vendée Globe pour ICI et Romain Attanasio !

  • 18 octobre 2024
1024 579 Emmanuel Martin

Le 10 novembre prochain, Romain Attanasio va prendre le départ de son troisième Vendée Globe. Partenaire historique depuis 2016, le Groupe ICI accompagne une nouvelle fois le skipper dans ce nouveau défi hors norme. Ambitions, appréhensions et excitations… À quelques jours de ce tour du monde à la voile – en solitaire, sans escale et sans assistance – Romain se confie sur son état d’esprit et nous partage quelques tranches de vie. L’occasion de mieux connaître le skipper qui, enfant, était plutôt prédestiné à une carrière professionnelle de skieur…

« Quand tu participes au Vendée Globe, tu es content deux fois :
une fois quand tu pars, une fois quand tu rentres ! »

Romain ATTANASIO

Romain, comment ta passion pour la voile est-elle née ?

Originaire par mon côté paternel des Hautes-Alpes, je suis né au sein d’une famille de skieurs de haut-niveau. J’ai pas mal voyagé durant mon enfance à travers le monde car mon père travaillait dans les travaux publics avant que l’on s’installe avec ma famille dans l’Oise. J’étais donc plutôt très éloigné de l’univers marin. Le véritable déclic s’est fait en 1990. J’intègre un pensionnat dans l’Aisne et je découvre alors à la télé et dans les journaux La Route du Rhum et la victoire d’une jeune navigatrice, Florence Arthaud, première femme à remporter l’épreuve. Je tombe véritablement sous le charme ! Mon grand oncle qui vit en Bretagne me propose, quelques semaines plus tard, de m’emmener au Salon Nautique de Paris. L’amour et la passion pour cet univers se concrétisent. C’est désormais décidé, je veux parcourir les océans !

Quel a été ton parcours pour devenir skipper ?

J’ai d’abord intégré une école de sport-études à l’âge de 15 ans. En 1999, j’ai participé à ma première course, la Mini Transat. Une tempête dans le Golfe de Gascogne a d’ailleurs failli virer au drame pour moi, mais n’a en rien refroidi mon envie et ma motivation. Un an plus tard, j’intégrais le Pôle Finistère Course au Large à Port-la-Forêt, en Bretagne. J’y apprends le métier et je participe à plusieurs courses. En 2005, je croise Michel Desjoyaux au centre d’entrainement. Le courant passe bien et il m’embauche comme navigateur dans son équipe. Dès lors, de fil en aiguille et de rencontre en rencontre, notamment avec Franck Camas, Samantha Davies, Louis Burton ou encore Tanguy Delamotte, je multiplie les expériences et les courses au large avant de m’engager, en 2016, sur mon premier Vendée Globe.

Comment est-ce qu’on arrive à prendre le départ de son premier Vendée Globe et raconte-nous ta rencontre avec ICI ?

En 2015, je participe à la Transat Jacques Vabre et en faisant cette course je réalise que je suis pratiquement qualifié pour le Vendée Globe qui se déroule l’année suivante. Seul hic, je n’ai pas de bateau ! Je sympathise avec Franck Vallée, le sponsor d’Initiatives-Cœur, qui est en train de vendre son ancien Imoca. Je lui fais alors une proposition financière inacceptable qu’il accepte tout de suite ! Reste à trouver les sponsors pour m’accompagner. On lance l’idée d’une soirée Club entreprises et on réussit à réunir 40 000 €. C’est le point de départ d’une course contre la montre pour être prêt au Vendée Globe. Je rencontre Benoit Mary, dirigeant de l’entreprise choletaise Famille Mary, qui est partant pour devenir l’un des sponsors principaux du bateau… à condition de ne pas y aller seul ! Très vite, plusieurs entreprises autour de Cholet rejoignent l’aventure dont ICI. Je me souviens d’avoir rencontré Christian Petit qui a tout de suite dit oui ! Aujourd’hui, le Groupe ICI est resté fidèle, il est même devenu notre plus ancien partenaire.

D’après toi, quelles valeurs communes partages-tu avec le Groupe ICI ?

Il y en a beaucoup ! Mais s’il fallait en faire ressortir trois principales, je mettrais plus particulièrement en avant : l’humilité, la confiance, l’esprit d’équipe et du collectif. Je me retrouve aujourd’hui pleinement dans la vision d’entreprise d’ICI. L’univers de la voile et le monde de l’entreprenariat sont facilement transposables. Prévoir, anticiper, tenir le cap, réagir vite, faire preuve d’initiative, faire que chaque membre de l’équipe soit un maillon essentiel et utile au groupe… Ces notions font sens pour un skipper et un dirigeant !

Quelles sont tes ambitions à l’aube du départ de ton troisième Vendée Globe

C’est toujours très compliqué comme question car une aventure telle que le Vendée Globe dépend de beaucoup de paramètres, dont l’un des plus importants, la météo. J’ambitionne, en toute humilité, de faire mieux que les deux éditions précédentes. Réaliser le tour du monde entre 75 et 80 jours et arriver dans le top 10, voilà un résultat qui serait top !

Appréhensions ou excitations, comment abordes-tu ce tour du monde en solitaire ?

On surnomme le Vendée Globe, l’Everest des Mers, et ne n’est pas pour rien ! C’est une course vraiment difficile où il y a toujours des imprévus à gérer. Le Grand Sud, pays de l’ombre avec le froid, le vent fort et la mer énorme, est particulièrement hostile. En cas d’avarie, c’est minimum 8 jours d’attente avant que les secours puissent intervenir. Tu peux donc compter uniquement sur la solidarité des skippers et tes copains marins. À l’inverse, tu vis beaucoup de moments magiques comme le passage du mythique Cap Horn avec ses montagnes enneigées à l’horizon. C’est endroit du globe est tout simplement grandiose, il est aussi synonyme de retour à la maison. En fait, quand tu participes au Vendée Globe, tu es content deux fois et c’est au même endroit…celui de la ligne de départ et d’arrivée au large des Sables d’Olonne !

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour cette nouvelle édition ?

On va faire simple : que tout se passe bien ! Que mon bateau et moi arrivons à bon port et que je retrouve tous mes proches et mes fidèles partenaires aux Sables d’Olonne pour partager tous ensemble une bonne côté de bœuf frites dès la ligne d’arrivée franchie !


BIO EXPRESS DE ROMAIN ATTANASIO

26 juin 1977 : naissance à Paris

1999 : participe à la Mini Transat, sa première expérience de course transatlantique

2000 : intègre la prestigieuse formation de course au large, le Pôle Finistère de Port-la-Forêt

2005 : rencontre le « professeur » Michel Desjoyaux qui lui offre un premier poste de navigateur

2015 : participe à sa première Transat Jacques Vabre avec Luis Burton (9e)

2016 : participe à son premier Vendée Globe (15e)

2018 : participe à sa première Route du Rhum (13e)

2020 : boucle son deuxième Vendée Globe en 90 jours (14e)

2024 : s’élance à la conquête de son troisième Vendée Globe